Russell triomphe à Montréal, Antonelli signe son 1er podium

Le circuit Gilles-Villeneuve a livré une épreuve au scénario contrasté : une première moitié rythmée par une course d’attente tactique, suivie d’un final tendu, marqué par les tensions chez McLaren et le sang-froid de Mercedes. George Russell, impérial, a signé sa première victoire de la saison au terme des 66 tours, devançant Max Verstappen et un impressionnant Kimi Antonelli, auteur de son tout premier podium en Formule 1.

Russell sans trembler, Mercedes déjoue les pronostics

Longtemps considérées comme vulnérables dans la chaleur, les Flèches d’Argent ont surpris tout le paddock. Malgré une piste dépassant les 50°C, Russell a converti sa pole, la première de Mercedes cette saison, en une victoire de maître. D’entrée de jeu, l’Anglais a contenu Verstappen, avant de creuser l’écart à la régulière. Ses relais ont été gérés avec précision, même après l’arrêt anticipé du Néerlandais. Mercedes n’a pas seulement tenu bon, elle a dominé.

Antonelli s’impose comme le rookie à suivre

Derrière le duel de têtes, Kimi Antonelli a confirmé les promesses entrevues dès les qualifications. Troisième dès les premiers virages, il a maintenu la cadence des leaders sans jamais faiblir. Mieux encore, il s’est approché dangereusement de Verstappen à plusieurs reprises. Stratégiquement irréprochable, le jeune Italien a su éviter les erreurs, contrairement à d’autres. Ce premier podium n’est peut-être que le début d’une série.

McLaren : une lutte fratricide aux lourdes conséquences

La fin de course s’est animée avec un duel interne chez McLaren qui s’est mal terminé. Alors qu’Oscar Piastri résistait aux assauts d’un Lando Norris pressant, ce dernier a tenté une manœuvre agressive à quelques tours du drapeau à damier. Le contact était inévitable : Norris a endommagé son aileron et sa suspension, mettant fin à sa course dans le mur. Un accident aussitôt assumé par le pilote britannique, conscient d’avoir compromis à la fois son résultat et celui de l’équipe.

Des stratégies divergentes, des résultats contrastés

Tandis que la plupart des leaders optaient pour deux arrêts, Norris et Leclerc ont tenté un pari sur la longévité des pneus. Une approche audacieuse qui a permis de gagner quelques positions, mais qui n’a pas suffi à se hisser sur le podium. Leclerc, frustré par une stratégie qu’il n’approuvait pas, a toutefois sécurisé une sixième place encourageante. Hamilton, lui, a connu une course morose, ponctuée par un incident insolite : il aurait percuté un petit animal sur la piste.

Fin de course sous neutralisation, classement figé

Le crash de Norris a déclenché l’intervention de la voiture de sécurité, figée jusqu’à l’arrivée. Russell a donc coupé la ligne sans pression, suivi par Verstappen et Antonelli. Derrière eux, Piastri a limité les dégâts pour McLaren, tandis que Leclerc et Hamilton ont complété le top 6. Fernando Alonso, plus opportuniste que rapide, a tiré son épingle du jeu avec une septième place méritée. Hülkenberg, Ocon et Sainz ont profité des circonstances pour glaner les derniers points.

Week-end difficile pour Gasly, Albon et Stroll

Pierre Gasly, déjà éliminé en Q1, n’a jamais pu remonter au classement. Sa tentative sur Lance Stroll a été compromise par une défense trop musclée du Canadien, sanctionné de dix secondes. Alex Albon, en souffrance avec son moteur, a abandonné en fin de course, imité par Liam Lawson. Isack Hadjar, quant à lui, a franchi la ligne dans l’anonymat d’une 16e place.

Un podium inattendu, une hiérarchie qui se resserre

Le Grand Prix du Canada aura rappelé combien la F1 reste imprévisible. Si la victoire de Russell consacre la montée en puissance de Mercedes, c’est surtout la performance de Kimi Antonelli qui marquera les esprits. À l’opposé, McLaren repart frustrée, malgré la combativité de ses pilotes. Et dans un championnat plus ouvert que jamais, chaque erreur pourrait coûter cher dans la quête du titre.

Pour plus d’information: motorsport

Résultat de course

Classement pilote

Classement équipe