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Le Grand Prix de Monaco 2025 restera sans doute dans les mémoires pour son déroulement aussi confus que spectaculaire. Sur le mythique tracé monégasque, Lando Norris s’est imposé au terme d’une course marquée par la polémique, le tout sous un soleil éclatant et dans des conditions parfaites. Pourtant, derrière cette image de carte postale se cachait un défi stratégique inédit : la nouvelle règle imposant deux arrêts au stand obligatoires, qui a transformé la course en une véritable partie d’échecs à grande vitesse.

 

Une grille sous tension et des choix stratégiques éclatés

 

Dès les feux éteints, la complexité s’est invitée dans les stands bien avant la piste. Tandis que Norris, Leclerc et Piastri optaient pour des pneus mediums, Max Verstappen jouait la carte de la longévité avec les durs. Yuki Tsunoda, lui, tentait le pari audacieux des tendres. Cette diversité de gommes annonçait déjà une bataille tactique.

Mais c’est bien le règlement qui allait dicter la dynamique du Grand Prix. Dans un peloton où chaque pilote devait obligatoirement s’arrêter deux fois, les écuries ont multiplié les stratégies… parfois jusqu’à l’absurde. Entre ralentissements volontaires, sacrifices d’équipiers et dépassements avortés, la fluidité de la course s’est vite retrouvée mise à mal.

 

Une course fragmentée par les incidents et les calculs

 

Le départ a été relativement propre, hormis une échauffourée entre Bortoleto et Antonelli qui a entraîné la première neutralisation. Très vite, une succession d’arrêts prématurés a brouillé les cartes : Gasly, Bearman, puis Hadjar ont plongé tôt dans la voie des stands, souvent aidés par des coéquipiers temporisant derrière eux pour éviter toute perte de position.

La manœuvre de Racing Bulls, avec Liam Lawson ralentissant le peloton pour permettre à Hadjar de ressortir devant, a fait des émules. Alpine et Aston Martin ont tenté de suivre cette logique, parfois avec succès, parfois non : Ocon a pu se maintenir dans le top 10, mais Alonso a dû renoncer, moteur muet à la Rascasse.

 

Le cas Mercedes : tactique piégée et débordement de Russell

 

Si certains ont tiré leur épingle du jeu, d’autres ont clairement été piégés par cette règle nouvelle. Mercedes, notamment, s’est retrouvée engluée derrière Carlos Sainz, au rythme volontairement ralenti. Incapables de s’arrêter sans tout perdre, George Russell et Kimi Antonelli ont vu leur course s’étioler.

Dans un geste désespéré, Russell a tenté de forcer la décision en coupant délibérément la chicane. Un pari raté : la direction de course, bien décidée à ne pas laisser passer de telles entorses au règlement, lui a infligé un drive-through, scellant son sort. Une décision qui a eu le mérite de mettre un coup d’arrêt aux stratégies trop grossièrement calculées.

 

Le final : un trio de tête fidèle à la grille de départ

 

 

Malgré tous les rebondissements, la logique sportive a finalement repris ses droits dans les derniers tours. Norris, solide dans ses deux arrêts, a su résister à la pression constante d’un Charles Leclerc déterminé. Derrière eux, Oscar Piastri a assuré une troisième place méritée. Max Verstappen, qui a espéré une opportunité tardive en prolongeant au maximum ses relais, n’a pu faire mieux que quatrième, faute d’un miracle.

Le classement final du top 10, avec des noms comme Hamilton, Hadjar ou encore Ocon, reflète autant la compétence stratégique que les sacrifices d’équipe orchestrés avec soin – parfois à la limite de la parodie.

 

Un vainqueur indiscutable dans un Grand Prix discutable

 

S’il fallait tirer une leçon de cette édition 2025 du Grand Prix de Monaco, ce serait celle-ci : Lando Norris a été irréprochable. En pole grâce à un tour exceptionnel, dominateur en tête malgré les pièges du règlement, le Britannique mérite pleinement cette victoire. Mais il est aussi clair que cette course relancera le débat sur la pertinence de certaines règles techniques qui, en cherchant à pimenter la compétition, ont peut-être trop brouillé la lisibilité du spectacle.

Dans les rues de Monte-Carlo, la Formule 1 a montré qu’elle pouvait encore surprendre. Mais cette fois, ce n’est pas tant la vitesse que la stratégie qui aura tout dicté. Et ce n’est pas dit que cela plaise à tout le monde.

 

Source: motorsport

 

Résultat de course

Pos. Pilote # Tours Intervalle Points
1 L. NorrisMcLaren 4 78 25
2 C. LeclercFerrari 16 78 3.131 18
3 O. PiastriMcLaren 81 78 0.527 15
4 M. VerstappenRed Bull 1 78 16.914 12
5 L. HamiltonFerrari 44 78 30.815 10
6 I. HadjarRacing Bulls 6 77 8
7 E. OconHaas 31 77 6
8 L. LawsonRacing Bulls 30 77 4
9 A. AlbonWilliams 23 76 2
10 C. Sainz JrWilliams 55 76 1
11 G. RussellMercedes 63 76
12 O. BearmanHaas 87 76
13 F. ColapintoAlpine 43 76
14 G. BortoletoStake Sauber 5 76
15 L. StrollAston Martin 18 76
16 N. HülkenbergStake Sauber 27 76
17 Y. TsunodaRed Bull 22 76
18 K. AntonelliMercedes 12 75
dnf F. AlonsoAston Martin 14 36
dnf P. GaslyAlpine 10 7

 

Classement Pilotes

Pos. Pilote Points
1 O. PiastriMcLaren 161
2 L. NorrisMcLaren 158
3 M. VerstappenRed Bull 136
4 G. RussellMercedes 99
5 C. LeclercFerrari 79
6 L. HamiltonFerrari 63
7 K. AntonelliMercedes 48
8 A. AlbonWilliams 42
9 E. OconHaas 20
10 I. HadjarRacing Bulls 15
11 L. StrollAston Martin 14
12 C. Sainz JrWilliams 12
13 Y. TsunodaRacing Bulls 10
14 P. GaslyAlpine 7
15 N. HülkenbergStake Sauber 6
16 O. BearmanHaas 6
17 L. LawsonRed Bull 4
18 F. AlonsoAston Martin
19 J. DoohanAlpine
20 F. ColapintoAlpine
21 G. BortoletoStake Sauber

 

Classement Equipe

Pos. Équipes Points
1 McLaren 319
2 Mercedes 147
3 Red Bull 143
4 Ferrari 142
5 Williams 54
6 Haas 26
7 Racing Bulls 22
8 Aston Martin 14
9 Alpine 7
10 Stake Sauber 6

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