L’ACMS: histoire, sport et engagement citoyen autour de la moto au Sénégal

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Aux origines d’une passion collective

 

L’histoire de l’Association des Clubs de Motards du Sénégal (ACMS) plonge ses racines dans les années 1990, à Dieuppeul et Castor, où les premiers freestyles se faisaient d’abord à vélo, puis en mobylette et en scooter. Vers la fin de la décennie, autour des années 1999-2000, des pionniers tels qu’Assane Deub Dakh, Alioune Sarr, Lamine Bombé, Tapha Wone, Daouda Mbow, Vieux Mbodj, Vieux Ngom, Alioune Gueye, Amadou Lamine Wagne ou encore Djiby Lo ont donné naissance à l’Association des scooters et motos du Sénégal.

 

Sous leur impulsion, les premières compétitions structurées ont vu le jour, notamment au Stade Léopold Sédar Senghor, marquant une étape décisive dans la reconnaissance de la pratique moto. À cette époque, le Sénégal ne disposait ni de circuit officiel ni d’une organisation nationale encadrée : tout reposait sur la passion et l’engagement des clubs, essentiellement installés à Dakar.

 

Le tournant vers une fédération

 

 

Pour donner un cadre plus solide à ces activités, un comité de pilotage a rassemblé les clubs sénégalais autour d’une même ambition : intégrer une fédération reconnue.
Depuis 1962, le Sénégal disposait déjà d’une fédération auto-moto (FSAM), mais l’ACMS fonctionnait essentiellement avec des récépissés administratifs utilisés comme autorisation ponctuelle d’organiser des courses. Ce n’est qu’à partir de 2022-2023 qu’un véritable projet de structuration a émergé. L’objectif était clair : créer une association officielle capable de s’affilier à la fédération et d’assurer la pérennité du sport moto au niveau national.

 

La naissance officielle de l’ACMS

 

Sous la bannière du groupe Objectif Fédération, une assemblée générale fut organisée, donnant lieu à la création de l’ACMS telle qu’on la connaît aujourd’hui. Khaly Fall devint le premier secrétaire général, accompagné d’un président et d’un vice-président.
L’association s’est alors lancée dans des voyages interrégionaux afin de fédérer les clubs de tout le pays. Après dépôt des statuts au niveau des services de l’état, l’ACMS obtint son récépissé et prit officiellement sa place comme organe représentatif du sport moto sénégalais.

 

Un rôle de régulation et de sensibilisation

 

 

Aujourd’hui, l’ACMS ne se limite pas à l’organisation de compétitions. Elle agit comme médiatrice entre pilotes et organisateurs, tout en mettant en place des campagnes de sensibilisation.
Ces actions visent notamment la sécurité routière, particulièrement lors des grands événements religieux où les déplacements massifs entraînent souvent des accidents graves. L’ACMS cherche ainsi à rappeler les règles de prudence, l’importance du port de la protection et le respect des conducteurs sur la route.

 

Un avenir à construire

 

Vingt-cinq ans après ses premières initiatives, l’ACMS continue de structurer le sport moto au Sénégal. Entre compétitions locales, régulation nationale et missions de sensibilisation, l’association s’impose comme un acteur central pour l’avenir de la moto, tant sur le plan sportif que citoyen.

 

Photos: Nassir

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