Ferrari 296 Speciale : l’héritière radicale de Maranello

Depuis la 360 Challenge Stradale jusqu’à la 488 Pista, Ferrari a su cultiver l’art de la berlinette radicale, taillée pour la route autant que pour la piste. La nouvelle Ferrari 296 Speciale s’inscrit pleinement dans cette tradition, en repoussant les limites de la 296 GTB avec une approche extrême de la performance, du design et de la conduite. L’objectif affiché par les ingénieurs : créer la Ferrari la plus exaltante à piloter de tous les temps.
Un design dicté par la performance
Sous la direction de Flavio Manzoni, le Centro Stile Ferrari a transformé la silhouette fluide de la 296 GTB en une machine de guerre visuelle. L’agressivité est palpable dès le premier regard : bouche béante à l’avant, splitter suspendu, canal aérodynamique sur le capot et trois fentes caractéristiques sur les ailes, tout est pensé pour coller au sol et captiver l’œil. Les jantes en étoile en carbone offrent une signature visuelle spectaculaire, tandis que l’arrière redessiné impressionne avec un extracteur géant et des feux plongés dans une structure plus anguleuse.
Dans sa version Aperta, le toit en métal s’escamote en 14 secondes jusqu’à 40 km/h, tout en mettant en valeur le pont central redessiné. Une exécution aussi spectaculaire que fonctionnelle.
Légèreté et dépouillement au cœur de l’habitacle
À l’intérieur, le ton est donné : tout ce qui est superflu disparaît. Les éléments de confort classiques cèdent la place à des composants en fibre de carbone allégés, perforés et laissés volontairement bruts. Les panneaux de porte, le tunnel central ou encore l’absence de boîte à gants témoignent d’une quête d’efficacité sans concession. Le retour des boutons physiques sur le volant, loin de la tendance tactile, renforce cette philosophie centrée sur la conduite pure.
Une mécanique à couper le souffle
Le cœur de la 296 Speciale est son V6 biturbo hybride plug-in, poussé ici à 700 ch thermiques grâce à une chambre de combustion optimisée et à des matériaux de course : pistons en aluminium, bielles en titane, et un fraisage spécifique qui permet un gain de 9 kg sur le moteur. Ce bloc atteint un record de puissance spécifique de 234 ch/l, surpassant même certaines F1 des années 2000.
Le moteur électrique n’est pas en reste, avec une puissance portée à 180 ch en mode Qualifying. Combinée, la cavalerie atteint 880 ch, contrôlée par une boîte double embrayage à huit rapports encore plus rapide, un châssis raffermi et abaissé, et des Michelin Cup2 développés sur mesure.
Performances de supercar, exclusivité Ferrari
Avec un 0 à 100 km/h expédié en 2,7 secondes, un 0 à 200 en 7 secondes et une vitesse de pointe bridée à 350 km/h, la 296 Speciale joue dans la cour des très grands. Sur le circuit de Fiorano, elle boucle un tour en 1’19’’, un temps réservé aux modèles les plus affûtés de la marque. Le tout pour un poids de 1 410 kg (1 460 pour l’Aperta), permettant un rapport poids/puissance exceptionnel.
Sans être numérotée, la production sera limitée dans le temps, garantissant une rareté certaine pour ce modèle qui sera livré dès début 2026, suivi rapidement par la version découvrable.
Une icône en devenir
La Ferrari 296 Speciale ne se contente pas d’être une version affûtée : elle incarne la vision contemporaine de la sportivité ultime selon Maranello. Sa puissance démesurée, son châssis allégé, son aérodynamique active et son design sans concession en font un objet de désir, de fascination, mais aussi un nouveau jalon dans l’histoire déjà riche des Ferrari « Speciale ». Une auto qui promet autant d’adrénaline que d’empreinte émotionnelle pour ceux qui auront la chance de la piloter.
Photos: FERRARI
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