André Bikelife, 19 ans et déjà une icône du wheeling sénégalais

De Dakar à Ottawa, une passion née très tôt
André Marcel Ndiaye, connu sous le nom de andre_nd ou André Bikelife, est un jeune rider de 19 ans originaire de Dakar, Sénégal. Depuis son enfance, il voue une passion sans limite à la moto. Très tôt, les vitrines de jouets n’étaient pour lui qu’un terrain de sélection de mini-motos. En grandissant, cette fascination s’est transformée en véritable mode de vie.
Il y a quatre ans, l’aventure moto commençais. Et depuis trois ans, il pratique le wheeling avec sérieux. Son intérêt pour cette discipline est né en 2016, en suivant des riders comme OnewayCorey ou Braap Vlogs, véritables sources d’inspiration pour des milliers de jeunes dans le monde.
Une Yamaha YZ450F comme prolongement de son style
Aujourd’hui, André roule sur une Yamaha YZ450F Monster Edition, une machine qui colle parfaitement à sa manière de piloter. Il a choisi de la conserver dans son état d’origine, préférant rester fidèle à l’essence même de la moto plutôt que de la modifier.
Son style préféré : les swerves, ces courbes souples et maîtrisées sur une roue qui demandent finesse et précision. Parmi les figures qu’il exécute avec le plus de maîtrise, on retrouve le genou sur la selle, le no hand (sans les mains) et le sans freins, des figures à haut risque, synonymes d’un très haut niveau de contrôle.
Une discipline entre détermination, risques et improvisation
Au Sénégal, les infrastructures pour l’entraînement sont quasi inexistantes. Diamniadio, à 30 minutes de Dakar, reste l’un des rares spots viables, mais difficilement accessible. Aujourd’hui installé à Ottawa, André profite des larges parkings de Montréal pour s’entraîner, même si transporter sa moto de cross reste un défi logistique.
Il roule une à deux fois par semaine, sans routine stricte. Son approche : laisser parler le feeling et l’instinct. Et comme tout rider engagé, les chutes font partie de l’apprentissage. L’une d’elles l’a profondément marqué : une fracture au pied. Une leçon d’humilité, qui lui rappelle que la confiance absolue peut parfois coûter cher.
Entre admiration, critiques et incompréhensions
Sur le plan sécuritaire, André ne transige pas : casque, gants, chaussures fermées. Le strict minimum, mais toujours respecté. Quant à la perception du public, elle est contrastée : certains admirent le spectacle, d’autres le condamnent, et il y en a même qui prient pour une chute. Pour lui, le wheeling souffre d’une mauvaise image au Sénégal, notamment à cause du désordre que certains riders provoquent sur les routes.
Une communauté unie par le goût du risque
Malgré les obstacles, la scène Bikelife au Sénégal est bien vivante. André décrit une communauté soudée, unie par l’amour de la moto et le stunt. Ensemble, ils forment une véritable famille, animée par une passion commune.
Son idole ? Mr. Dirtbike Kid, un rider qu’il admire pour son flow unique et son pilotage instinctif. André a aussi goûté à la compétition officielle lors du championnat national de motocross au Sénégal, où il a été nommé rookie de l’année.
Des rêves mondiaux et un message pour les jeunes riders
Loin de se contenter d’une reconnaissance locale, André voit grand. Il ambitionne de devenir l’un des meilleurs riders au monde, de décrocher des sponsors et de faire rayonner sa passion à l’échelle internationale.
Son conseil à ceux qui veulent suivre ses traces : ne pas se précipiter. Il insiste sur l’importance de prendre le temps de progresser, et surtout de s’amuser.
Enfin, un message à ses fans :
« Merci à tous ceux qui me soutiennent. Vous me donnez la force de me dépasser à chaque fois que j’enfile mon casque. Avec l’aide de Dieu, je ferai briller le Sénégal dans le monde de la moto. »
Crédit photo: Nassir