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Dimanche matin, dans la lumière pâle du jour naissant, Sébastien Ogier a rappelé à tous qu’il n’est jamais aussi fort que sous la menace. Alors qu’Ott Tänak s’était dangereusement rapproché la veille, le Français a attaqué d’entrée dans la première spéciale du jour. Résultat : un nouveau scratch et 4″5 d’avance sur l’Estonien. Cette démonstration de force a permis au pilote Toyota de reprendre une marge confortable de quinze secondes au général, juste avant que le rallye ne bascule définitivement en sa faveur.

La spéciale a cependant été moins clémente pour Sami Pajari. Cinquième au général, le jeune Finlandais a mordu un bas-côté, provoquant un tête-à-queue et des dégâts significatifs sur sa suspension arrière gauche. Une minute et demie s’est envolée, hypothéquant ses chances de top 5.

 

Une maîtrise impressionnante malgré les pièges

 

Dans l’ES14, Ogier a poursuivi sur sa lancée. Même sans signer le meilleur temps – une performance revenant à son coéquipier Kalle Rovanperä pour 0″6 – le Gapençais a continué de creuser l’écart sur Tänak, profitant de chaque virage, chaque freinage tardif. Une petite alerte a tout de même rappelé que la marge est toujours mince à ce niveau : une trajectoire un peu trop agressive dans une épingle l’a envoyé brièvement dans les buissons. Heureusement, aucun dégât.

Derrière, Takamoto Katsuta a lui aussi connu un moment difficile, avec un léger tête-à-queue. Malgré cela, il parvenait à remonter au classement, profitant des ennuis mécaniques de Pajari, qui roulait avec une suspension rafistolée jusqu’à la prochaine assistance.

 

Une pression constante jusqu’à la Power Stage

 

Tänak, déterminé à ne rien lâcher, a signé le scratch dans l’avant-dernière spéciale, grappillant 2″5 à Ogier. Ce dernier, tout en maîtrise, a évité le piège d’un atterrissage en travers après un saut. Un incident qui aurait pu coûter cher, mais qui s’est conclu sans perte majeure, preuve d’une gestion de course parfaitement calibrée.

La Power Stage, disputée dans une configuration inhabituelle avec les Rally1 en ouvreurs, a rebattu légèrement les cartes. Sur une surface balayée, Kalle Rovanperä s’est offert un large succès, tandis que Neuville et Tänak complétaient le top 3. Ogier, en vieux renard, n’a pris aucun risque. Dix secondes perdues sur Tänak, certes, mais une victoire nette et maîtrisée au général, à l’image de son rallye.

 

Une victoire qui affirme son statut

 

Ce succès en Sardaigne ne se résume pas à des écarts ou des statistiques. Il témoigne surtout d’une sérénité à toute épreuve. Chaque frayeur a été contenue, chaque attaque calculée. Face à un Tänak en embuscade permanente et à des spéciales piégeuses, Ogier a prouvé qu’il reste l’un des maîtres absolus du WRC, capable de hausser le ton quand il le faut, mais surtout de lire une course avec une lucidité rare.

Cette victoire, c’est celle d’un pilote qui connaît parfaitement son art, son terrain et ses limites. Une leçon de rallye.

 

Plus d’information: motorsport

 

Résultat rallye

  Pilote Voiture Temps / écart
1  S. Ogier Toyota 3h34’24″4
2  O. Tänak Hyundai +07″9
3  K. Rovanperä Toyota +50″5
4  E. Evans Toyota +5’05″7
5 T. Katsuta Toyota +7’29″6

 

Classement pilote

Pos. Pilote Points
1 E. EvansToyota Racing 118
2 K. RovanperäToyota Racing 88
3 S. OgierToyota Racing 86
4 O. TänakHyundai Motorsport 84
5 T. NeuvilleHyundai Motorsport 78
6 T. KatsutaToyota Racing 51
7 A. FourmauxHyundai Motorsport 44
8 S. PajariToyota Gazoo Racing WRT2 25
9 G. MunsterM-Sport 18
10 J. McErleanM-Sport 12
11 G. Greensmith 8
12 M. SesksM-Sport 8
13 Y. RosselPH Sport 8
14 J. SolansPH.Ph 6
15 J. SerderidisM-Sport 4
16 O. SolbergPrintsport 3
17 N. Gryazin 3
18 F. ZaldivarToksport WRT 2
19 A. CachónToyota España 2
20 R. Korhonen 1
21 É. Camilli 1

 

Classement équipe

Pos. Équipes Points
1 Toyota Racing 258
2 Hyundai Motorsport 203
3 M-Sport 72
4 Toyota Gazoo Racing WRT2 36

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